« …C’est d’autant plus humiliant que l’Église de Jésus-Christ ait été aussi impliquée dans la traque, l’asservissement et la marchandisation horrifique d’êtres humains, perpétrés à travers l’esclavage transatlantique… les commissaires de l’Église ont été priés de gérer le fonds de dotation historique lié à notre implication dans ce commerce odieux… », a déclaré aujourd’hui à l’ONU l’archevêque d’York, Stephen Cottrell, exposant au grand jour les squelettes cachés dans le placard de l’Église.
Le bien triomphe toujours du mal, mais après cela, que faire… compensation, réconciliation, pardon… ?
Les Africains devraient-ils être indemnisés pour les effets durables et horribles de l’esclavage et du colonialisme ?
C’est le débat actuellement en cours au siège des Nations Unies aux États-Unis cette semaine, depuis aujourd’hui.
La quatrième session du Forum permanent des personnes d’ascendance africaine se déroule du 14 au 17 avril 2025 au siège des Nations Unies à New York, aux États-Unis.
Le thème de cette session est : « L’Afrique et les personnes d’ascendance africaine : Unies pour la justice réparatrice à l’ère de l’intelligence artificielle ».
Les participants peuvent assister à quatre discussions thématiques.
Aujourd’hui ont lieu :
🔷 Panel n°1 : La justice réparatrice pour l’Afrique et les personnes d’ascendance africaine – Mardi 15 avril.
Cette session explore la demande croissante de réparations pour les injustices historiques comme l’esclavage et le colonialisme. Elle met en lumière le rôle crucial des acteurs clés dans la promotion de la justice réparatrice et la lutte contre les inégalités systémiques, notamment dans le domaine des nouvelles technologies.
Parmi ces acteurs, l’Église d’Angleterre, représentée par l’archevêque d’York, Stephen Cottrell, a partagé son expérience. Il a reconnu que l’Église avait participé à la traite des esclaves à travers des investissements et la possession de plantations. Elle a depuis reconnu ses torts et met en place un fonds destiné à soutenir les communautés affectées par l’esclavage.
Au nom du Canada, Samuel Juru, directeur exécutif de l’Africa Centre, a pris la parole à l’ONU pour saluer l’unité des leaders africains et caribéens œuvrant ensemble pour les réparations liées à l’esclavage. Il a également remercié l’archevêque pour sa transparence, ouvrant ainsi la voie à d’autres, après des décennies de justification des péchés de l’esclavage par l’Église.
🔷 Panel n°2 : Les droits humains des femmes et des filles d’ascendance africaine – Mardi 15 avril.
Cette discussion se concentre sur les droits des femmes et des filles afro-descendantes, en soulignant l’importance de l’intersectionnalité (prise en compte à la fois du genre et de la race). Elle examine comment ces perspectives peuvent être intégrées dans les agendas mondiaux de justice réparatrice et de justice numérique.
Le forum se terminera par une discussion sur la nécessité de créer des systèmes d’intelligence artificielle équitables, inclusifs et respectueux des droits des personnes d’ascendance africaine, assurant justice, responsabilité et équité raciale.
La session de clôture portera sur l’expérience historique de déshumanisation d’Haïti aux mains de la France et des États-Unis.
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